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Sénégal - De Gorée à Saint-Louis - Septembre 2018

Etape 55 - Sine Saloum - Les baobabs sacrés du Sénégal

Vendredi 28 septembre 2018.Au cœur de la grande forêt des baobabs du village de Nianing, à 8 km de Mbour, trône un baobab aussi impressionnant que mythique. Fascinant de part son volume hors norme, l’arbre se singularise davantage par son statut d’ancien cimetière des griots sérères.

A côté de lui se dresse un autre baobab, moins impressionnant, car certainement plus jeune. Mais qui promet un jour de détrôner son aîné. Car on peut se douter qu'il porte lui-même les gênes de don aîné.

L’intérieur du baobab sacré de Nianing*** est accessible à partir de son tronc qui dispose d’une ouverture semblable à une porte d’entrée d’une caverne. L’âme de plusieurs générations de griots plane ici, comme des archives invisibles de l’oralité.

Témoin oculaire de cette douce et paisible cité sérère, le baobab sacré de Nianing a servi de cimetière exclusivement réservé aux griots, considérés comme des êtres de la basse classe. Ainsi, la tradition sérère n’admettant pas que le griot soit enterré, histoire de ne pas « polluer », leurs terres, le lieu a été choisit comme isoloir pour ces morts.

Captivant à la simple vue avec ses 32 mètres de diamètre, ce baobab vieux de 18 siècles, force respect et admiration, à travers son passé chargé d’histoire. Jadis banni, l’arbre est de nos jours, un lieu d’attraction. 

Il est vénéré et considéré comme un lieu sacré depuis que les populations ont arrêté d’en faire le cimetière des griots, suite à un véto du président Léopold Sédar Senghor. Il leur aurait fait comprendre que les griots ne méritaient pas un tel sort, mais aussi que cette pratique était dangereuse pour eux car les cadavres décomposés pouvaient entrainer des épidémies.

Après quelques années de confrontation, le président poète d’alors, qui est de la même ethnie, finit par convaincre les siens, à l’aube des indépendances. Au fil du temps, l’arbre devient un endroit prisé et reçoit des hôtes qui viennent d’ici et d’ailleurs pour des raisons diverses.

A quelques kilomètres de là, c'est une autre forêt de baobabs, tout aussi magnifique qui se dresse au milieu de la brousse. Une cinquantaine de baobabs poussent là en toute liberté. Je demande à Yérim de m'arrêter là un moment pour prendre quelques clichés.

Le baobab est l'emblème du Sénégal. En dehors des fréquentes rencontres avec cet arbre dans la nature, son image se trouve mêlée de façon étroite à la vie du pays.

Il flotte autour du baobab un parfum de mystère, de légendes... La première description serait plus ancienne et aurait été faite par le portugais Gomes Eanes de Zurara dans la "Cronica dos feitos de Guiné" vers 1450 : "... son fruit est comme une calebasse... A la suite de cette observation, il porta donc le nom de calebassier du XVème au XVIIIe siècle.

En botanique, l'espèce est rattachée à la famille des bombacacées. Son tronc énorme est unique dans le règne végétal, il est courant de l'observer avec un tronc aussi large que haut (10m). Certains dépassent ces dimensions, par exemple le baobab de Fissel, à l'est de Mbour, dont le tronc mesure 22,09 m de circonférence. 

Le baobab n'est pas l'arbre le plus haut du monde, il s'agit d'un séquoia de 111, 60 m (New Tree), ni l'arbre dont le tronc est le plus large : il s'agit d'un châtaignier, en Sicile, de 51 m de circonférence (64 m avant intempéries) dénommé "l'arbre des 100 chevaux".

L'arbre adulte présente un tronc fort et trapu, très souvent creux, ses branches sont tortueuses, généralement étalées. L'écorce est lisse, grisâtre ou quelquefois argentée ou bien encore rougeâtre ou violacée.

L'arbre est donc feuillu de mai-juin à novembre et dénudé en saison sèche. Dans les zones fraîches ou dans des lieux arrosés comme les jardins, certains arbres peuvent demeurer feuillus toute l'année.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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